Tirage 2016 - Discours du payernois du dehors
Monsieur l’Abbé Président,
Mesdames et Messieurs les invités,
Chères Musiciennes et musiciens,
Chers membres de la Jeunesse,
Messieurs les Rois et lauréats du jour et vous tous chers amis tireurs.
Je suis très heureux et honoré d’être le Payernois du dehors 2016 et tiens à remercier notre Abbé et ses différentes commissions.
Les progrès informatiques, nos divers réseaux sociaux nous permettent, à la seconde près de connaître, toutes les informations du monde entier.
Cette vitesse de renseignements, de photos ou vidéos sont incroyables, extraordinaires, mais aussi, hélas, souvent effroyables et parfois mensongères. Mais aujourd’hui, c’est clair, nous ne pouvons plus nous en passer. Sauf, peut-être, un week-end par année. Le week-end du Tirage. Car durant ces quelques jours, nous privilégions l’amitié et les contacts directs. C’est aussi l’occasion de voir ou revoir des figures payernoises.
Et dans cette salle, vous serez tous d’accord avec moi il y en a beaucoup.
La définition de figure est une expression bien vaudoise, décrivant un personnage connu, qui s’engage pour sa commune, les sociétés de sa cité, ou simplement pour son entreprise. Mais ce sont, surtout, des personnes joviales, que nous aimons rencontrer, avec qui c’est toujours une satisfaction de partager un bon verre ou simplement les écouter.
Malheureusement, nous devons, souvent parler, d’une figure au passé. Quand quelqu’un décède, nous disons: Oh c’était une figure !
En ce jour de fête, d’humour et surtout d’amitié, J’ai donc souhaité vous faire un florilège, de figures, qui sont pour la plupart parmi nous et que vous aurez l’occasion de féliciter d’avoir été cités.
Il y a beaucoup de catégories de figures, Je commencerai en tout bien tout honneur par notre Général Jomini, qui a vu son buste se faire déplacé à la Tour Barraud. C’est pourtant sur la banquise que vous aurez le plus de chance de croiser notre ami Georges, donnant régulièrement un coup de mains à son beau-fils pour les tâches de la campagne. Parfois on se demande quand même s’il ne tourne pas un peu en rond quand on voit le crop circle qui l’avait avait réussi à fabriquer, il y a quelques années de ça, lui qui était ancien jardinier de la commune.
En parlant de la commune de Payerne, nous pouvons forcément croiser de nombreuses figures, j’ai choisi celle que tout le monde a le plaisir d’appeler Gonzo. Notre Massimo Gargia broyard s’est toujours investi pour nos manifestations locales. Dès son adolescence il avait même transformé le Belle-Ferme de son père en discothèque géante, ensuite il a managé le groupe Lookheed pour les amener au firmament des orchestres de bal. Qui ne connait pas Gonzo ?, il a tout organisé : fête de musique, fête de chant, fête de gym sans oublier les Schubertiades. Bon : entre nous, ce serait mieux, qu’il fasse de la gym en écoutant Schubert. Mais ça, pas question, car quand il a une minute, c’est direction la Berne Arena qu’il se dirige pour aller soutenir son CP Berne et sa région d’origine.
En parlant de hockey, je ne manquerais pas de vous parler d’une figure qui pourtant dans son plus jeune âge vivait avec le maillot du Servette FC sur ses épaules. Mais depuis quelques années, il a échangé son maillot grenat pour le Bredzon, faut dire que son New Work c’est la présidence de Gottéron. Exception faite des grandes manifestations payernoises ou Michel Volet reprend ses baguettes de tambour pour rejoindre son Avenir avec fidélité !
Et forcément quand on parle fanfare on ne peut éviter de parler d’une figure bien connue autant au Canada qu’à la Step de Payerne. Fino pour ne pas le citer. Notre ancien Abbé, préside de mains de maître l’Instrum et se fait un plaisir, chaque année, à l’arrivée du printemps, de réunir les derniers dinosaures radicaux, de notre canton, sur la banquise pour le banquet des Amis de la fête de Mai.
De toutes ces figures, il y a aussi des Payernois du dehors. Il y a en a une que j’apprécie personnellement, c’est naturellement notre ancien roi à la mouche : Alex Meier. Ancien centre avant du Stade Payerne, un triomphe. Grand supporter du Lausanne Sport et du Lausanne HC, où il amène régulièrement ses amis. Il n’a néanmoins jamais oublié sa cité de Payerne, où il a été très actif durant de nombreuses années, pourtant depuis quelques temps il récupère ceci au sens propre comme au figuré.
Il y a aussi les figures montantes. Anciens Président de notre jeunesse, avec brio, il est aujourd’hui Municipal, bravo !
Auparavant, Julien Mora a traversé de long en large notre pays en tant que juge de touche pour l’Association suisse de football.
J’espère que cette expérience lui permettra d’éviter les hors-jeu dans son nouveau mandat, et qu’il marquera plus de buts que notre équipe nationale lors du dernier Euro.
Et si on parle football, je ne peux m’empêcher de vous parler du Stade Payerne ou j’ai partagé également des moments privilégiés avec de nombreuses figures : de Crincrin au Merle en passant par Bino, Lolo, PlonPlon, La Roche et j’en passe, tous supporters ou anciens joueurs.
C’est pourtant d’une autre grande figure que je souhaite vous parler en la personne de Bertrand Favez. Ancien joueur de la première équipe. Ceux qui ont joués contre lui s’en rappellent tous, certains, boitent encore, mais surtout, Bertrand a été, durant passé dix ans, un Président exemplaire. C’est du reste, durant son mandat que le Stade Payerne a été promu pour la dernière fois en 1ère ligue, chapeau. J’ai passé, à ses côtés, des heures inoubliables, à refaire les matchs perdus ou gagnés pour ensuite prendre sa relève.
Parlant de relève, nos jeunes ne sont pas en reste non plus question figure. Lorsque je repense dans quel état, mon fils et son équipe ont laissés ma maison après y avoir festoyé, durant le dernier Tirage, je me dis que l’avenir est assuré et j’espère, surtout, que ces mêmes figures ne reviennent pas aux Brandons.
Et si nous évoquons les Brandons, on pourrait parler de générations de figures, tellement il y en a. Je m’arrêterais sur son stratège : Sylvain Hostettler dit Vinvin, par ses intimes Miss Suisses.
Chaque année il nous surprend : Une fois il nous amène l’emblème de Payerne Clara Morgane, et l’année d’après, il débarque avec une otarie. Bon, sur la banquise, on a tous préféré l’otarie ! Surtout Francky.
Et naturellement, après les Brandons, nous attendons avec impatience, la fête suivante, notre Tirage que nous apprécions tous, tout comme la dernière figure que je souhaite citer. En plus c’est une figure féminine, et oui ça existe aussi. Mais comment la présenter ?
Je dirai qu’elle a un corps à faire pâlir de jalousie toutes les princesses des journaux people, et un caractère bien trempé à l’image de son compatriote Constantin : c’est naturellement notre Syndique qui est appréciée de tous de Vuary à Vers-chez-Savary.
Ses grandes compétences permettent à cette cité de Payerne de grandir tout en restant une ville sympathique et depuis Corcelles, les soirs de vent, quand j’entends les cloches de l’Abbatiale sonner, ça me remplit de nostalgie en pensant naturellement à mes jeunes années, mais surtout à mes amis d’enfance avec qui j’ai gardé d’excellents contacts Jean-Christophe Rapin, Edgar Savary, Beat Muehlenthaler, Pierre-André Givel, les frères Duc et naturellement mon frère Michel. On formait une bande souvent turbulente mais jamais bien méchante !
Et dès l’âge de l’adolescence notre lieu de rendez-vous était souvent le café de la Viennoise, que les plus jeunes parmi nous n’ont pas connu, mais je peux leurs affirmer que là aussi nous pouvions croiser de nombreuses figures : La Truite, La Rose, Adji, Roucky, Tag, sans oublier tous les roilles gosses de l’époque qui venaient se défouler le vendredi soir au plaisir de Thérèse, la patronne, qui prenait son carnet pour noter les noms des plus agités et croyez-moi, elle avait le choix !
C’est du reste dans cet estaminet, qu’une partie, de notre équipe de copains de quartier a décidé de créer leur groupe du Tirage. Groupe qui a fait parler de lui très rapidement.
En effet leur Tirage initial est arrivé la même année que le premier changement d’heure d’été en Suisse, qui à l’époque en avait perturbé plus d’un. C’est pour cette raison que ces gays lurons eurent l’idée de faire partir 3 gros pétards une heure avant les 3 coups de canons officiels. L’Abbé de l’époque, Monsieur pierrot Bersier était en plus un ami de quartier. Je vois toujours les membres des diverses commissions arriver en courant, la cravate à la main croyant être en retard d’une heure alors quand fait, ils étaient en avance.
Forcément cela s’est su et le nom d’Artificiers anonymes créé.
Cette farce n’avait, pourtant été, moyennement appréciée, et nous décidèrent alors de nous excuser à notre façon en éclairant le ciel payernois, non plus par des pétards mais par de magnifiques feux d’artifices ouvrant à notre manière, et durant plusieurs années, notre magnifique fête du Tirage.
Ces étoiles dans le ciel de Payerne nous permettaient, également d’avoir un moment de recueillement et une pensée pour toutes ces figures qui nous manquent et que nous avions toujours plaisir à côtoyer lors du banquet.
Pour cela, je vous dis, qu’il faut profiter de la vie, tout en souhaitant à chacun une santé de fer !
Enfin, je suis fier de lever cette coupe, pour remercier et surtout féliciter notre Abbé, pour ces trois magnifiques années et vous tous, Chers Amis Tireurs, santé et amitié !
Vive le Tirage de Payerne
Vive la Broye !
Jean-Luc Rapin